Du malaise : dette symbolique et dette économique
Richard Broda
Pour commencer, merci à Claude Maillard, à propos du texte « du, de la, des » qu’elle a écrit dans la dernière livraison de Che Vuoi ? et dont je cite un extrait :
« Ça meurtre comme le dû du meurtre par voie de mère-machine et de père inquisiteur technique. Avec l’accent circonflexe et circonspect aux couleurs de bateau ivre Rouge la Mère et vert moïse l’URVATER. »
Quand Claude joue avec le partitif du avec le dû, homophone, c’est ce que j’ai voulu faire entendre dans mon titre, à savoir l’oppression de la transmission symbolique. Un autre intitulé de mon intervention aurait été : « Ce que l’économique doit au symbolique, pour garantir la vie en société ».
En un temps de mondialisation qui distend les solidarités fondamentales, il n’est pas inutile de réinterroger la fonction de la dette. Freud, qui en la période troublée de 1926 à 1929 et 1933, a vécu la grande crise économique et politique qui a balayé tant de destins, retrouve la violence dans les rapports économiques et de travail, la tâche de la culture-civilisation étant de la juguler. Lacan, après 68, invite les analystes à passer de l’énergétique freudienne à l’économie politique, grâce à l’objet a. Schématiquement, de 1953 à 1966, il procède à l’élaboration de la dette symbolique, comme en témoignent les Écrits. A partir des années 1968, il tricote la plus-value de Marx avec un nouveau concept, le plus-de-jouir. La création des 4 discours s’adjoint d’un 5ème, le discours capitaliste qui rejetterait ou forclorait la castration. Lacan par l’intermédiaire de Marx s’est fortement intéressé à l’Éthique à Nicomaque d’Aristote dont la théorie de la monnaie est redevenue très digne d’intérêt à l’ère de l’économie contemporaine, nous verrons pourquoi.
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Du malaise