LE CERCLE FREUDIEN À LILLE

LE CHAMP DES SIRÈNES
Étude du séminaire L’éthique de la psychanalyse
Lacan 1959-1960.
PASCALE PENNEL
CHRISTOPHE SOULIER

« Le chant des sirènes », c’est ainsi que Lacan, en 1959, nomme ironiquement « la pastorale freudienne », celle qui pourrait laisser croire que la levée du refoulement, l’apaisement du sentiment de culpabilité, l’apprivoisement de la jouissance perverse, l’amour génital, permettraient l’accès, au terme de l’analyse, à une forme d’harmonie.
Lacan s’attaque à ces idéaux, avec Freud, Aristote, mais aussi Sade et Kant, à qui il consacrera un écrit deux ans plus tard.
Dans ce séminaire, Lacan propose une éthique qui ne se réfère pas au bien et au mal mais au désir, qu’il différencie du plaisir et de la jouissance.
Il interroge l’opposition supposée entre principe de plaisir et principe de réalité. Il s’intéresse aux différentes formes que peuvent prendre l’objet du désir, Inaccessible par la figure de « la dame » dans l’amour courtois par exemple. Et l’ombre de « l’objet a » apparait déjà lorsqu’il évoque les rapports du sujet avec ce qui serait foncièrement perdu. 
« Wo es war, soll ich werden ». Là, où c’était, je dois advenir.
« Je » s’affronte à ce qui lui est le plus étranger, « das ding », « la chose », « l’extime ». Ce lieu de la chose innommable c’est l’au- delà du principe de plaisir. C’est le réel que Lacan aborde ici pour la première fois dans ses séminaires, en articulation avec le symbolique et l’imaginaire. Ce qu’il nommera « l’éthique tragique de la psychanalyse », en particulier avec la figure féminine d’Antigone, c’est le destin que tout analysant devrait affronter ; une jouissance, entrave à son désir, et voie de son désir.
La fin du séminaire sonne comme une prophétie concernant la science, qui, avec la passion du savoir, prend la place du désir. Qu’en est-il 60 ans plus tard ? 

Le groupe de travail se réunit le lundi soir, une fois par mois. Il ne peut pas accueillir pour le moment de nouveaux membres.

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L’ACTE PSYCHANALYTIQUE
Françoise TRÉMOLIÈRES

Après avoir, avec quelques autres, travaillé (2016 à 2018) la lecture du texte « l’acte psychanalytique » chez Jacques Lacan, j’aimerais encore reprendre ce thème. Une reprise donc ? Oui mais d’une autre façon qui soit plus personnelle, qui engage un peu plus, c’est-à-dire tenter d’appréhender ce qui, pour chacun et chacune, a fait acte dans leur analyse avec un psychanalyste.

            Au fond – interroger :

  • L’acte d’entrée dans l’expérience analytique
  • Ce qui a fait acte au long de cette expérience
  • Ce qui a fait Acte et/de franchissement pour chacun, chacune dans la singularité de son désir.
  • Cela n’est pas sans reposer la question du transfert et de ce qu’il devient en fin d’analyse.

Bien sûr une lecture ou relecture du Séminaire XV l’Acte Psychanalytique est plus que nécessaire, mais ici, non pour en faire une répétition séance après séance mais bien plutôt pour tenter d’attraper ce qui a fait acte sur la scène de l’intime et du fantasme où se déploie le transfert jusqu’à son terme, ce franchissement qui s’impose avec cette question de ce qui peut pousser un sujet à passer du divan au fauteuil de l’analyste.  

Les réunions ont lieu une fois par mois
Contacter Françoise Trémolières au 06 81 66 39 82

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SUR L’AMOUR
MICHÈLE WEISS-VIERLING

« Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre
la souffrance que lorsque nous aimons
. » Freud, Malaise dans la civilisation.

« Ce que notre pratique nous révèle c’est que le savoir inconscient a un rapport avec l’amour« . »
Lacan « Propos sur l’hystérie » Intervention à Bruxelles, Quarto N° 2 1981

Le travail commencé en 2018 se poursuit cette année par la lecture des textes de M. Montrelay, P. Aulagnier et Lacan autour de l’articulation : amour, désir, jouissance et féminité. 

Nous nous réunissons une fois par mois.

Ceux et celles qui sont intéressés par ce groupe de travail peuvent prendre contact en m’envoyant un mail : michele.weissvierling@gmail.com

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