Articulés autour d’un thème de l’année, Les Mercredis sont, depuis les débuts du Cercle Freudien, le lieu où s’élaborent en commun les avancées de chacun.
Ils constituent un espace de travail, de rencontre et d’échange propre à former et entretenir les liens fondant une communauté psychanalytique.
Cet espace est ouvert à celles et à ceux qui s’intéressent au travail en cours et qui souhaitent faire connaissance avec notre association.
10, passage Montbrun 75014 Paris
à 21h15
M° Alésia, entrée principale sous le porche
Participation aux frais : 10 euros
Destins du transfert dans la cure
Croyance et désir de l’analyste
La guérison est l’affaire de l’analyste. C’est ce que nous avons soutenu lors du dernier colloque du Cercle freudien, et ce moment fera date. Sommes-nous pour autant des guérisseurs ? Nous désirons savoir. Nous cherchons à mettre en lumière en quoi consiste la guérison psychanalytique. En d’autres termes nous entendons ne pas nous satisfaire des effets du transfert, mais soumettre celui-ci à l’analyse. C’est là que les difficultés commencent : analyser le transfert, ou du moins y prétendre, n’est-ce pas scier la branche sur laquelle sont assis les guérisseurs… les guérisseurs que nous sommes… Ou que nous pourrions être ?
Revenir sur la question du transfert nous paraît, en cela, nécessaire aujourd’hui…une fois de plus : afin de pouvoir rendre raison de ce qui fait la spécificité de notre discipline, la distinguant de toutes les thérapies psy, mais aussi et surtout afin de préciser, à chaque fois, en quoi il y aura eu de l’analyste dans une cure et par conséquent de l’analyse. Dans cette mesure, le transfert est à penser du début à la fin…. et donc aussi, comme nous l’a appris Lacan, de la fin au début.
Cliquer sur le titre pour lire la suite de l’argument.
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MERCREDI 8 JANVIER 2014
Monsieur l’inspecteur, un interprète en quête d’auteur, est-ce légal ou légitime ?
Jacques AUBRY
Lorsque à l’occasion d’un lapsus surgissent dans une consultation médico-psychologique l’auteur et le lecteur d’une trouvaille de langage, cela articule-t-il une relation transférentielle ?
Y a-t-il du psychanalyste dans cette relation et comment le retour à la communauté des psychanalystes relance la question ?
J’essayerai d’articuler ces deux questions à partir du lapsus d’un enfant qui avait dit lors d’une consultation avec sa mère :
« y’a des claques qui portent » puis se reprenant « y’a des portes qui claques »
Président de séance : Daniel WEISS
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MERCREDI 22 JANVIER
« Transfert et Transmission »
Jacques BENROUBI
À propos de la publication Le petit arbre de Birkenau de Maurice BENROUBI suivi du Journal de Rose, postface d’Annette WIEVIORKA, paru aux éditions Albin Michel.
Présentation du livre.
Hommage à Anne-Lise STERN
Quelle transmission et quels enseignements sur le transfert ?
Présidente de séance : Isminie MANTOPOULOS
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MERCREDI 12 FÉVRIER
« Illusion, fantasme, semblant: un triptyque »
Christophe SCUDÉRI
Une fois défini le triptyque « illusion, fantasme, semblant », nous chercherons à voir en quoi chacun de ces termes nous aide à décrire et penser le cours voire les « phases » possibles de la cure analytique.
Pour ce faire, nous les mettrons au travail à travers une lecture du séminaire sur La lettre volée de Lacan, que nous lirons selon un triple plan :
– une théorie de la cure à partir de l’analyse de La lettre volée d’Edgar Poe,
– une expérience transférentielle à partir de la scène du séminaire sur La lettre volée de Jacques Lacan,
– un témoignage de l’analysant Lacan à partir de la lettre de ses Écrits.
Présidente de séance: Henriette Michaud
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MERCREDI 12 MARS
Le Cercle freudien invite Radmila ZYGOURIS
à propos de son livre paru en 2012 : L’ordinaire Symptôme
Retirer des cendres de Mai 68 les braises de l’audace et de l’insolence n’était pas chose aisée. Surtout dans le paysage de la psychanalyse en France, psychanalyse écrasée par la parole et le texte de Lacan.
L’audace s’est nommée L’Ordinaire du psychanalyste. Nous sommes en mai 73. Parution marginale ? L’Ordinaire a inventé un nouveau centre, (excentrique ?), centré sur le cœur jamais dit de la chose : une histoire à deux, l’analysant ET l’analyste, sans recours au discours dominant en vigueur.
L’Ordinaire, témoin d’un décentrement risqué, où le corps et la parole, le clinique et le politique rendent leur voix à une expérience psychanalytique détachée d’une théorie dogmatique. 1973-2012 : tranchant et humour tiennent le cap.
Les textes ici rassemblés sont ceux de Radmila Zigouris (psychanalyste, cofondatrice avec Francis Hofstein de L’Ordinaire du psychanalyste), augmentés de conversations avec Pierre Babin en forme de mise à jour.
Président de séance : Daniel Weiss
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MERCREDI 26 MARS
« Le rire de l’âne.
Figures de décroyance »
Pierre BOISMENU
Comment survit-on à une analyse ? Le psychanalyste serait-il donc un croquemort ? Qu’en est-il de l’analyse infiniment continuée au-delà du travail de transfert ? Comment se tenir de rien-presque-rien, se tenir « dans l’ouvert » ? De quelle n’hommination qui favorise le point d’écoute requis de l’analyste peut se tenir le sujet-à-l’inconscient qui s’embarrasse d’un Désir d’analyste ? La fiction opératoire d’un tel Désir aurait-t-elle lieu sans la conviction qu’il est dérisoire de s’y croire ? Dans quel avatar de transfert en travailler la décroyance ? Une logique collective de
« transfrère » est-elle possible ? …
Questions entre autres âneries qui nous rencontrerons non sur leur écran théorique mais à partir de quelques « associations » survenues un 16 Janvier, et dont l’élaboration peut valoir comme clinique d’analysant en « transfert de travail ».
Présidente de séance: Maryse Martin
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MERCREDI 9 AVRIL
« Transfert – Contre-Transfert
(en corps et accord) »
Annie GUÉRINEAU-JOMELLI
Parler du transfert a été l’objet de ma première intervention au Cercle freudien, il y a presque 30 ans…dans le cadre d’un séminaire de Jacques Hassoun sur la passion.
Suite au weekend à Lille des 22 et 23 septembre derniers, je me propose d’en dire un peu plus….sur le transfert à la psychanalyse, au Cercle, et le transfert aux analysants, dit contre- transfert.
Le transfert : une histoire d’amour où le corps est en jeu : corps de nos analystes, corps de nos analysants, notre propre corps.
Que se passe-t-il entre ces corps ?
Il est fréquent de s’interroger sur le désir de l’analyste, mais qu’en est-il de son amour pour les analysants, de cet amour contre, contre-transfert ?
Je me suis aperçue plusieurs fois que lorsque le réel cogne, lorsque l’inattendu frappe,
le travail, ce métier et ce à quoi il oblige, le lien aux analysants, aident à tenir, à continuer…
grâce à…… pourrait-on dire….
Quelle correspondance entre notre façon d’habiter notre corps, notre façon de vivre et d’aimer, et notre façon d’être psychanalyste ?
Président de séance: Jacques Aubry
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MERCREDI 7 MAI
« Il était une fois-il était une foi.
Croire en la fantaisie créatrice de la langue dans l’aire de jeu du transfert. »
Daniel DESTOMBES
En proposant la règle fondamentale à ceux que nous acceptons d’écouter, nous consentons à nous constituer en lieu d’adresse de leurs récits, de leurs « il était une fois ».
Consentir à tenir cette place de lieu d’adresse ne va pas sans un nécessaire acte de foi, autant du côté de l’analyste que du côté de l’analysant, mais de manière distincte, un nécessaire « il était une foi » comme fondement du rapport d’interlocution qui s’engage dans le transfert.
Quelle est cette foi à laquelle est adossé l’engagement de l’interlocution dans le transfert ?
Je voudrais explorer l’hypothèse que c’est une foi dans la langue, dans la fantaisie créative de la langue, et ce à divers titres :
-une foi dans la langue comme trésor, trésor de signifiants, à notre constante disposition dans le dialogue transférentiel.
-une foi dans la langue comme productrice d’une aire de jeu et d’illusion, lieu ouvert à l’inconscient à venir, dans ce qui sans cesse cherche à s’y dire.
-une foi dans la langue encore (en corps), dans son aptitude à produire dans chaque cure, au-delà de la fonction signifiante, une musique singulière, polyphonique, celle là même qui peut faire rebondir les mots et faire danser la vie.
Dans ces usages variés de la langue, nulle maîtrise. N’est-ce pas plutôt de la surprise, voire de la méprise, que surgissent et se dévoilent, dans le mi-dire, des fragments de vérité ?
Présidente de séance: Henriette Michaud
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MERCREDI 21 MAI
« D’ailleurs: la psychanalyse outre-manche »
Kristina VALENDINOVA
Je voudrais parler au Cercle de mon expérience de la psychanalyse entre la France et le Royaume-Uni, en passant par la République tchèque.
Comment la psychanalyse s’exporte-t-elle en Angleterre ? Quelles sont les questions que les analystes se posent par rapport à la réglementation, à la formation et à la pratique de l’analyse là-bas ? Qui sont des “lacaniens” anglais ?
Discutant : Patrick Belamich
Président de séance : Jacques Aubry
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MERCREDI 4 JUIN
« Lettres du corps »
Isminie MANTOPOULOS
« L’amour est un caillou riant dans le soleil »
Jacques Lacan
L’instance de la lettre dans l’inconscient
ou la raison depuis Freud, 1957.
Quelles voies d’accès pour la symbolisation des savoirs insus, savoirs insus
en prise avec le réel, la transmission des traumatismes transgénérationnels ?
Je tenterai de les explorer à partir de moments de la cure d’une patiente psychotique puis d’une rencontre avec l’inquiétante étrangeté et enfin d’une expérience de traduction d’un écrit qui m’a amenée à interroger le lien entre l’instance de la lettre et le corps pris comme surface d’inscription.
Président de séance : Jacques Aubry
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MERCREDI 18 JUIN
Alain DIDIER-WEILL
… ce que pourrait être aujourd’hui « Penser un retour à Lacan »
Discutant : Jean-Jacques BLÉVIS
Président de séance : Daniel WEISS
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MERCREDI 2 JUILLET
« Le transfert, la foi et la croyance »
Michèle MAYER-ADRIEN et Alain DENIAU
La distance entre ces deux mots, foi et croyance, est creusée par le transfert. La croyance dont les modèles sont la superstition et l’astrologie permet par contraste d’entendre dans la cure d’où vient la foi en l’autre. L’inexistence d’une foi en l’autre produit des agencements de croyance où se fige le transfert. Croire à, croire en, croire l’inconscient déterminent des positions où se dévoilent des enjeux originaires.
Un groupe de travail s’est organisé autour de ces trois mots : transfert, foi,
croyance (s). L’exposé même s’il n’est prononcé que par une voix a donc une origine plurielle.
Michèle Mayer-Adrien et Alain Deniau avec Claire Desmichelle, Zoé Logak, Dominique Bialéoko-Feterman et Jean Claude Stéfani.
Présidente de séance: Isminie Mantopoulos
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MERCREDI 15 OCTOBRE
Andrée LEHMANN
« L’atteinte du corps »
Andrée LEHMANN publie un livre « L’atteinte du corps » aux éditions Érès – collection Singulier-Pluriel – en librairie depuis le quatre septembre.
Son travail avec les malades atteints de cancer ainsi qu’avec les équipes soignantes lui a permis d’élaborer une clinique spécifique portant sur la dimension psychique de la maladie et sur la position du psychanalyste dans ce champ.
Présidente de séance: Isminie Mantopoulos
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MERCREDI 5 NOVEMBRE
Zoé LOGAK
« La part de l’irréductible dans la clinique institutionnelle ».
La prise en charge de patients en institution permet la construction d’un espace de paroles au sein duquel le patient pourra élaborer les diverses significations de ses troubles. Progressivement l’écoute active de l’analyste permet la mise à distance de ces troubles et la découverte de désirs singuliers chez le sujet. Cependant une part d’irréductible des symptômes demeure, comment pouvons-nous dès lors travailler avec ces résistances ?
Présidente de séance : Henriette Michaud
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MERCREDI 19 NOVEMBRE
Olivier DOUVILLE
« Les figures de l’Autre »
Le Cercle freudien invite Olivier DOUVILLE, psychanalyste et anthropologue, à propos de la parution de son livre « Les figures de l’Autre », éditions Dunod.
Comment s’évader des certitudes identitaires afin de devenir des sujets de la multitude et du déplacement ?
L’auteur appelle à la construction d’une anthropologie clinique en s’appuyant sur des fragments de cures et sur l’histoire des rencontres entre ces deux disciplines.
Discutant : Okba Natahi
Président de séance : Daniel Weiss
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MERCREDI 17 DÉCEMBRE
Daniel WEISS
« Le moment de poursuivre »
L’expérience quand elle se termine passe par un moment de suspens, fût-il ponctuel, nécessaire à ce qu’une relance puisse avoir lieu. Ce moment épuise-t-il le rapport de croyance que chacun entretient à l’inconscient ? La décrue du transfert permet-elle d’en finir avec la question de la vérité ? Parvenir à une fin cela signifie-t-il en avoir fini avec l’infini ? Comment une association pour la psychanalyse permet-elle à ceux qui font l’analyste de soutenir l’aporie qu’implique leur acte ?
J’essaierai de poser quelques unes de ces questions.
Président de séance Jacques Aubry