LES MERCREDIS DU CERCLE
5, rue Payenne 75003 Paris à 21h15
Les mercredis sont, depuis les débuts du Cercle Freudien, le lieu où s’élaborent en commun les avancées de chacun.
Attentif aux suggestions qui ont surgi au cours des journées internes, le C.A. propose pour l’année 2008 le thème suivant :
La psychanalyse et le mal.
Ce thème se prête à une large déclinaison quant aux figures diverses que peut offrir l’idée que l’on se fait de ce qui se désigne comme « mal ». Entre autres : du mal à dire au mal d’aimer, du malaise du collectif aux passions narcissiques qui en incorporent l’écueil, du mal enclos dans la jouissance du symptôme au mal originel que reconduit l’insistance de la pulsion de mort.
Le choix d’un thème ne nous dispense pas de maintenir vivante la tension que nous avions dessinée au seuil de l’année dernière. Il s’agit toujours en effet de ne pas lâcher sur ce qui reste à nouer entre le réel le plus quotidien de la clinique d’une part, et l’interrogation actuelle sur le mouvement psychanalytique en général et sur la tentative singulière de s’y inscrire que poursuit notre association d’autre part.
Les mercredis du Cercle constituent un espace de travail, de rencontre et d’échange propre à former et entretenir les liens fondant une communauté psychanalytique.
Cet espace est ouvert à celles et à ceux qui s’intéressent au travail en cours et qui souhaitent faire connaissance avec notre association.
Les textes des exposés sont régulièrement édités dans
« les « Cahiers du Cercle ».
Participation aux frais : 8 €.
- Mercredi 16 janvier : Marie-José Sophie COLLAUDIN
« Douleur du petit enfant chez les enfants et les adultes »
Il s’agira, chez les enfants et les adultes, de l’écoute des douleurs du petit enfant restées dans l’insu du sujet car innommées, dans leurs effets (différents selon l’âge de l’enfant à leur survenue) : replis autistiques, symptômes divers, la boulimie par exemple, etc. ou traits de caractère. »
Président de séance : Yves RICHARD
- Mercredi 30 janvier : Claude LECOQ
« Le rêve de l’analyste comme adresse aux analystes »
Argument : …“ce fut de reconnaître ce savoir doublement muet, de cette patiente déjà femme et qui aspirait à le devenir,”…
Président de séance : Michel HESSEL
- Mercredi 6 février : Jean-Mathias PRÉ-LAVERRIÈRE
« Est-ce que le travail que je fais avec ce monsieur est de la psychothérapie ou de la psychanalyse ? »
Présidente de séance : Carine TIBERGHIEN
- Mercredi 20 février : Serge REZNIK
« Un enfant est vivant »
À travers une étude de l’infanticide dans l’histoire du théâtre, nous interrogerons la place qu’occupent les fantasmes dans la constitution subjective et la mise en échec de leur déploiement.
Présidente de séance : Isminie MANTOPOULOS
- Mercredi 12 mars : Olivier DOUVILLE
« Ne pas reculer devant la psychose… »
Président de séance : Olivier GRIGNON
- Mercredi 26 mars : David DUPONT
Mouvement dans le travail, travail dans le mouvement, un deuil impossible ?
Inspiré de la façon dont le mouvement donne à la pulsion un lieu pour s’y fixer, il sera tenté de donner à voir les traces laissées par l’impossible du deuil, aujourd’hui, dans le travail au quotidien. L’empêchement clinique pourra être éclairé de structures topologiques et d’écrits techniques.
Présidente de séance : Françoise DELBARY
- Mercredi 2 avril : Sylvie BENZAQUEN
« Que nous enseigne la clinique psychanalytique sur la vie psychique dans son rapport au mal ? »
Président de séance : Michel HESSEL
- Mercredi 16 avril : Danièle LÉVY
« Du bien. »
Président de séance : Olivier GRIGNON
- Mercredi 7 mai : Henriette MICHAUD
« Freud / Shakespeare, le face-à-face »
« Ich variiere das hamletsche Wort to be in readiness » (Je fais des variations sur les paroles d’Hamlet to be in readiness), écrit Freud à son ami Fliess le 21 septembre 1897. Suivre à la trace les variations de Freud sur une citation d’Hamlet souvent répétée (« Il y a plus de choses entre le ciel et la terre que n’en peut rêver votre philosophie »), met en lumière le rôle des paroles du « névrosé célèbre » dans la genèse de la psychanalyse, et notamment du « complexe d’Oedipe ». L’imaginaire du grand dramaturge a permis à Freud d’explorer, tout au long de sa vie, cet « entre ciel et terre » peuplé de revenants. Fasciné par l’oeuvre théâtrale et par la personne « qui se cache derrière le nom », Freud présente le visage de Shakespeare à sa mesure, sorte de jumeau de Moïse, à l’identité à la fois puissante et vacillante. Il s’appuie sur ce double transfert pour faire travailler jusqu’au tourment sa question personnelle touchant à la paternité (Urherberschaft) : comment naît une oeuvre ?
Bibliographie :
– Lettre à Wilhelm Fliess du 21 septembre 1897,
– Note de la Traumdeutung (1900) sur le personnage d’Hamlet (OCF/PUF IV, p. 304-305)
– Début du texte « Sur la psychothérapie » (1905) (GW V, p. 18-19)
– William Shakespeare, Hamlet, Acte II, scène 2.
Présidente de séance : Carine TIBERGHIEN
- Mercredi 21 mai : Jacques AUBRY
« Agessivité et destructivité dans la clinique psychanalytique avec les enfants »
Président de séance : Yves RICHARD
- Mercredi 4 juin : Nathalie ZALTZMAN,
psychanalyste, membre du quatrième groupe, interviendra en réponse aux questions suscitées par la lecture de son ouvrage : « L’esprit du mal »
Président de séance : Michel HESSEL
- Mercredi 11 juin : Monique TRICOT et Dany CRETIN-MAITENAZ
Malaise dans la civilisation. L’oeuvre au noir de la pulsion de mort.
Président de séance : Olivier GRIGNON
- Mercredi 25 juin : Jacques FELICIAN
Débat autour de son livre « Clinique de la servitude », introduit par Cécile Casadamont et Okba Natahi
- Mercredi 1er octobre : Michel GRANGEON
« La paranoïa d’Hitler à la lettre »
Il s’agit pour Michel Grangeon de faire cas du témoignage d’Hitler lui-même lorsqu’il dit à ses proches avoir entendu des voix qui l’investissent d’une mission. Notre invité interroge du même coup le «succès» contagieux d’un délire en secteur qui semble cantonné dans le plausible (cf. « les idéalistes passionnés » de Maurice Dide 1913) et qui peut se proposer avec intelligence comme objet extérieur apte à fédérer les idéaux du moi de la foule.
Sur la piste d’une lecture de la généalogie trouble du Guide, Michel Grangeon fait la trouvaille d’une condensation de lettres, effaçant un inceste au deuxième degré du côté paternel, et qui laisse pour reliquat à purifier : üde. Cette approche s’oppose à l’hypothèse par Serge André d’une structure perverse et ouvre sur la question du lien entre discours capitaliste triomphant et extension des procès d’exclusion fanatiques.
Président de séance : Philippe BEUCKÉ
- Mercredi 15 octobre : Alain DIDIER WEILL
« Le mal, les droits de l’homme, la démocratie »
Président de séance : Olivier GRIGNON
- Mercredi 12 novembre : Rainier LANSELLE
« Les Chinois ont-il méconnu le tragique ? »
Présidents de séance : Patrick BELAMICH et Okba NATAHI
- Mercredi 19 novembre : Guy DANA
« Le mal fait à l’inattendu »
Il sera question des fondements de la méthode analytique en essayant de faire valoir en quoi elle est orientée vers et par l’inattendu. Considérant que c’est un enjeu décisif de toute psychanalyse, en particulier quand il s’agit de distinguer entre fin et finalités, l’accueil de l’inattendu pourrait faire partie des finalités du travail analytique, sa transmission elle-même. A contrario, le mal fait à l’inattendu peut se déduire de tout ce qui va à l’encontre y compris parfois par les analystes eux-mêmes.
Président de séance : Olivier GRIGNON
- Mercredi 3 décembre : Jean-Jacques BLÉVIS
« Après-coup »
« le nachträglich ou après-coup selon lequel le trauma s’implique dans le symptôme, montre une structure temporelle d’un ordre plus élevé. » Lacan
Président de séance : Yves RICHARD
- Mercredi 17 décembre : Geneviève PIOT-MAYOL
« Un cauchemar à répétition au XXe siècle »
Président de séance : Michel HESSEL