10, passage Montbrun 75014 Paris (entrée principale sous le porche) M° Alésia
à 21h15
Participation aux frais : 10 euros
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MERCREDI 13 JUIN 2018
Daniel WEISS
Tact, style, discrétion : trois noms de l’acte analytique ?
discutant : Guy Dana
« … quand vous avez trouvé les interprétations justes, une nouvelle tâche se présente à vous. Il vous faut attendre le moment opportun pour communiquer votre interprétation au patient avec quelque chance de succès.
– A quoi reconnaît-on chaque fois le moment opportun ?
– C’est l’affaire d’un tact qui peut être considérablement affiné par l’expérience. » [Das ist Sache eines Takts, der durch Erfahrung sehr verfeinert werden kann] (Freud La question de l’analyse profane)
Ainsi qu’on le lit, Freud appelle « Takt » (à écrire plutôt en allemand qu’en français) cette part de la pratique impossible à théoriser : ce qui, échappant aux recommandations « techniques », ne peut faire l’objet de conseils (…aux médecins) ; ce qui, ne pouvant se transmettre, doit s’inventer, à chaque fois ; ce qui, ne pouvant totalement se décrire, excède le seul registre symbolique.
En d’autres termes nous pourrions faire usage de cette notion pour expliciter ce qu’implique le concept, si usité aujourd’hui, « d’acte analytique » ; du moins dans la mesure où une telle explicitation est possible.
Mais, la notion de Takt ne suffit pas à elle seule à donner une certaine consistance au concept d’acte analytique. Celui-ci implique la singularité d’un style, et aussi une certaine discrétion.
Takt, style, discrétion, trois traits caractérisant ce qui fait l’analyste ?
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