Les Mercredis du Cercle Freudien

Programme de l’année 2013

 

 

 

Articulés autour d’un thème de l’année , Les Mercredis sont, depuis les débuts du Cercle Freudien, le lieu où s’élaborent en commun les avancées de chacun.

Ils constituent un espace de travail, de rencontre et d’échange propre à former et entretenir les liens fondant une communauté psychanalytique.

Cet espace est ouvert à celles et à ceux qui s’intéressent au travail en cours et qui souhaitent faire connaissance avec notre association.

10, passage Montbrun 75014 Paris à 21h15
M° Alésia, entrée principale sous le porche

Participation aux frais : 8 euros

 

 

 Thème de l’année

Destins du transfert dans la cure
Croyance et désir de l’analyste

 

 

  • MERCREDI 16 JANVIER 2013

Daniel WEISS  :
Destins du transfert dans la cure
Croyance et désir de l’analyste

 Présidente de séance : Isminie MANTOPOULOS

 

  • MERCREDI 13 FÉVRIER

Le Cercle freudien a reçu Sylvie SESÉ-LÉGER à l’occasion de la parution de son livre  MÉMOIRE D’UNE PASSION, un parcours psychanalytique
Éditions Campagne première.

Pas à pas, Sylvie  Sesé-Léger nous livre son désir d’analyser. Elle nous fait passer, à travers un parcours institutionnel, ce qui l’a animée.

De son expérience de « passante » à L’École Freudienne de Paris jusqu’à son engagement aujourd’hui en tant que  Présidente de la Société de Psychanalyse Freudienne, elle nous livre, au plus près d’un témoignage, ce que veut dire
« se former au transfert ».

Lectrices : Maryse MARTIN et Henriette MICHAUD

 

  • MERCREDI 27 FÉVRIER

Le Cercle freudien a reçu Jean-Pierre WINTER à propos de son livre

TRANSMETTRE (OU PAS)

Comment faire passer un héritage dont l’essentiel nous échappe ?
Comment cette question de l’héritage se pose-t-elle dans la formation du psychanalyste et la transmission de la psychanalyse ?

Président de séance : Jacques AUBRY

 

  • MERCREDI 20 MARS

« Conjugaison du transfert »

Karine MURDZA

À travers quelques situations cliniques, je tenterai de montrer combien la question du temps est au coeur même du transfert. C’est lui qui permet à un sujet d’avoir accès à l’intemporalité de l’inconscient ainsi qu’à sa chaîne signifiante. Appréhension du temps psychique et remaniement de la  chaîne signifiante sont intimement liés. Le transfert ne s’écrit pas sur une ligne horizontale. Il est quelque chose qui envahit l’espace de la cure.

Présidents de séance : Philippe BEUCKÉ et Henriette MICHAUD

 

  • MERCREDI 3 AVRIL

« Transfert de la destinée corrompue dans une cure »

Richard SIMPSON

Le titre s’est imposé à moi comme un jeu de mots à partir du thème de l’année du Cercle freudien. Cet humour noir me vient d’un cas qui m’a fait tout repenser quant à la psychanalyse, quant à ce que signifie être analyste. En apparence, il s’agit d’un jeune homme névrosé mais au cours des années d’analyse, nous voyons émerger un transfert de plus en plus sombre où toutes ses aspirations sont vouées à l’échec, où trouver une place dans ce monde corrompu est impossible, où son corps même s’autodétruit et où un désespoir provocateur attaque la moindre tentative de m’adresser à lui en tant que sujet.
Je voudrais partager avec vous quelques questions que le travail avec ce jeune homme a suscitées chez moi dont celle récurrente de la destitution subjective de l’analyste.

Richard Simpson exerce à Montréal et Toronto, membre du Lacan Clinical Forum, de la société psychanalytique de Montréal, du comité de rédaction du Psychoanalytic Quaterly et l’International Journal of Psychoanalysis. Par ailleurs, il a écrit plusieurs articles sur Lacan et Agamben, effectué des traductions de textes de Michel de M’Uzan.

Président de séance : Daniel WEISS

 

  • MERCREDI 17 AVRIL

« Le transfert au rendez-vous de la répétition du trauma ».

Yves LUGRIN

Dans les années 1920, Freud peine à pressentir les remaniements qu’appellerait, dans la conduite de la cure, son introduction de l’Au-delà du Principe de plaisir.
C’est patent à suivre les chicanes de son dialogue avec Ferenczi quant à la considération à accorder au trauma et à la fonction « traumatolytique » du rêve.
Ferenczi, lui, a l’intuition qu’il en va là et de la fin de l’analyse, et de la formation de l’analyste.
C’est d’ailleurs sur cette question précise du « trauma et du rêve » que Lacan ouvre, en 1964, son séminaire de refondation.

Présidente de séance : Maryse MARTIN

 

  •  MERCREDI 15 MAI

« Le psychanalyste et son deuil ».

Monique TRICOT

Dans sa simplicité et malgré son apparente évidence, la formulation de Lacan : « le transfert est un phénomène où sont inclus ensemble le sujet et le psychanalyste », vient questionner au plus vif la place et la fonction du désir de l’analyste dans la cure. Une telle  perspective qui subvertit l’opposition  transfert /contre-transfert permet  également d’interroger l’expression classique de « liquidation du transfert » qui ne rend compte que très imparfaitement des données en jeu pour qu’une analyse arrive à son terme.

Énoncer « le psychanalyste et son deuil » est une façon d’aborder les processus  qui ont dû s’effectuer dans la cure d’un analyste pour tenir sa place dans cet « ensemble » là où  le convoque, souvent, par surprise, la singularité de chaque cure. Mais il s’agit aussi de réfléchir à ce qui permet de part et d’autre d’effectuer le deuil d’un processus d’analyse tout en maintenant ouvert le rapport à l’inconscient, c’est ainsi que j’entendrai le fameux « endlich » « unendlich » du texte que Freud nous a laissé en héritage et qui n’a pas fini de nous questionner.

Présidente de séance : Isminie MANTOPOULOS

 

  • MERCREDI 5 JUIN

Le Cercle freudien a reçu Janine ALTOUNIAN à propos de son livre :

« De la cure à l’écriture, l’élaboration d’un héritage traumatique »
paru aux PUF en 2012.

Ce travail s’inscrit dans le droit fil des questions concernant le destin du transfert. Si ce destin n’a pas été pour elle de devenir psychanalyste, il est étroitement lié à la psychanalyse de la part d’un auteur qui traduit Freud en français ( L’écriture de Freud, PUF 2003) et transmet son expérience de la psychanalyse comme analysante.

Le livre sera présenté et discuté par Jacques  AUBRY.

 

  • MERCREDI 19 JUIN

« Entre transfert et savoir »

Marie-Hélène ROUSSEL

Entre transfert et savoir implique à la fois l’idée de séparation, d’écart, mais aussi d’un mouvement permanent de l’un vers l’autre.
L’angoisse du sujet en début d’analyse exprime une certitude d’être concerné par quelque chose d’irreprésentable dont il ne sait rien.
J’essayerai de transcrire comment a pu s’effectuer, douloureusement, un travail de séparation et la construction de l’objet.
Déployer le réel pulsionnel, construire l’imaginaire du corps en l’incarnant, donner consistance au nom du père, ont pu permettre au sujet de tendre vers une capacité d’innovation.
Cette traversée de cure m’a amenée à m’intéresser à la topologie boroméenne et donc à affiner mon questionnement.

Présidente de séance : Isminie MANTOPOULOS

 

  • MERCREDI 3 JUILLET

« Schreber théologien »

Jean ALLOUCH

Le cercle freudien a reçu Jean ALLOUCH, à propos de son ouvrage récemment paru Schreber théologien. Cet ouvrage publié en février 2013 constitue le deuxième volet d’un triptyque intitulé L’ingérence divine et constitué d’un premier texte : Prisonniers du grand Autre paru en Septembre 2012.

Les Mémoires de Daniel Paul Schreber ont donné lieu à tant de commentaires psychiatriques et psychanalytiques que cette pléthore a fini par confondre les esprits. Quand on parle à Dieu, a-t-on écrit, cela s’appelle une prière, mais quand Dieu vous parle, cela s’appelle schizophrénie.

On n’a toujours pas lu ce texte de la façon dont son auteur souhaitait qu’il soit accueilli: comme l’avènement d’une vérité théologique dont l’importance n’est pas moindre que celle qu’a provoquée la venue du C~rist en ce bas monde. Cette œuvre accomplie, Schreber sort de dix-huit années d’emprise psychiatrique apaisé, et reconnu libre de mener sa vie comme il l’entend.

Au prix de ce qu’il appelle son martyre, sa théolog’ié dégage l’érotique du carcan où elle dépérissait pour, tout au contraire, faire de l’échauffement sexuel ce qui tient Dieu hors de portée de sa mort annoncée.

Discutants : Michel HESSEL, Daniel WEISS

 

  • MERCREDI 2 OCTOBRE

Pascale HASSOUN

« Devenir psychanalyste »

Je suis une rescapée.
Le mot est fort
Une rescapée de quoi ?
Du deuxième trauma que fut pour moi le silence de mes deux psychanalystes.
Et pourtant….je suis devenue psychanalyste…
Est ce par identification masochiste ou est ce un autre processus ?

Pourquoi n’avoir pas rejeté radicalement ce qui était agent de la répétition d’un premier trauma qui avait failli me coûter très cher ? Le silence du psychanalyste me glaçait. Il répétait le silence de ma mère en prise avec deux enfants morts juste avant ma naissance. Cela je ne l’ai compris que beaucoup plus tard.

Cependant je ne me suis pas laissée enfoncer par ce deuxième agent traumatique. Avant de m’y noyer, j’ai eu la force de m’en aller. J’ai opéré sans le savoir un geste de refus salutaire. Force de résilience dirait Boris Cyrulnik ? Je me suis sauvée.

Mais étais-je pour autant sauvée ?…..

Pour lire la suite : cliquer ici

Présidente de séance : Maryse MARTIN

 

  • MERCREDI 16 OCTOBRE

« Transmission de la Psychanalyse et effets de formation »

Laurence GILLOIRE

La question de la formation des psychanalystes est évidemment centrale à l’égard de la vitalité de la psychanalyse. Sans psychanalystes, la psychanalyse s’effacera. Cependant, il ne suffit pas qu’il y ait des psychanalystes pour « présentifier la psychanalyse au monde » selon l’expression de Lacan à propos de ce qu’il nomme psychanalyse en extension. Les pratiques de la psychanalyse « loin du divan » participent de la transmission et ont des effets de formation. Je prendrai appui sur mon expérience de groupes de travail avec des professionnels engagés dans une relation de soins pour développer mon propos.

Présidente de séance : Henriette MICHAUD

 

  • MERCREDI 13 NOVEMBRE

« Une pratique non croyante ? »

Serge REZNIK

Si une certaine croyance à la parole est nécessaire au début d’une cure analytique, toute l’expérience conduit à se décaler par rapport à cette croyance, en la distinguant de la crédulité.

Quelle place occupe-elle dans le transfert ? Comment différencier l’action d’une psychanalyse du remède religieux ? En quoi permettent-ils de rendre supportable la détresse humaine ?

Nous développerons ces questions, et serons amenés à interroger leurs enjeux contemporains.

Président de séance : Daniel WEISS

 

  • MERCREDI 4 DÉCEMBRE

Geneviève PIOT-MAYOL

» L’expérience psychanalytique, dans l’aire du transfert, permet-elle de faire chemin pour la « trans-version » du Mythe individuel (du névrosé). »

L’évocation de certains parcours psychanalytiques fait entendre comment peuvent s’entrelacer les trois temps non chronologiques du « trans-faire » :

– temps de la construction du mythe individuel.
Passage du fantasme au récit.

– temps de la défabrique de ce mythe.
Chute des identifications et des croyances.

– temps d’une fabrication conjointe analysant-analyste touchant à l’acte poétique.
Ouverture sur des possibles de création et sur d’autres formes du croire.

Président de séance : Jacques AUBRY

 

  • MERCREDI 18 DÉCEMBRE

« POURQUOI ? ET PAR QUI ? Tout ce temps du transfert »

Claude LECOQ

Cet argument ne me vient pas dans la surprise, alors que le titre  a « surgi » il y a quelques mois. Cette première remarque concerne ce que j’appréhende, à ma façon, comme antinomique, entre le « ruminé » de l’écriture d’un exposé d’analyste pour des collègues, et la dimension événementielle d’un dire propre à notre champ.

Pourtant, et pour y articuler rapidement la question du transfert qui nous occupe, Lacan a fait valoir à partir des écrits de Lucie Tower qu’ils étaient l’oeuvre d’une psychanalyste. Et plus encore,  en redonnant consistance à cette notion de contre-transfert, que Freud avait fini par condamner ! La  lecture qu’il en fit, en 1963, dans le séminaire L’Angoisse est bien autre chose qu’une interprétation en termes de psychologie en jeu. Je vous propose d’en discuter à partir de notre actualité.

Présidente de séance : Isminie MANTOPOULOS