RENCONTRES FRANCO-AMÉRICAINES DU CERCLE FREUDIEN
LORSQUE LA PSYCHANALYSE ÉCHOUE…
Pourquoi diable s’intéresser aux échecs de la psychanalyse? On pourrait répondre que c’est une question à la fois récurrente et à la fois souterraine, peu verbalisée hormis dans le travail de contrôle. Elle est pourtant indispensable si nous voulons pleinement habiter la discipline et, le cas échéant, la défendre.
Or si la psychanalyse est intérrogée, tâchons dans un premier temps de sérier les catégories de l’échec : Certes, il y a ce qui relève de sa méthode et en particulier du transfert et, d’une façon générale des théories qui soutiennent son projet mais il y a aussi la façon dont l’analyste s’y prend, son savoir-y-faire dans la direction de la cure qui ont évidemment leur part. Enfin, il y a ce que Freud repère chez ses patients comme réaction thérapeutique négative et qui pointe l’insistance à refuser toute avancée surtout si l’analyste venait à souligner des signes de succès. Il faut relever ici la différence d’appréciation entre Freud et Lacan car pour ce dernier, la douleur d’exister à quoi la réaction thérapeutique négative renvoie, n’est pas une catégorie clinique mais c’est le fond même de l’existence, un alliage auquel tout sujet se confronte entre Eros et la pulsion de mort.
C’est donc sur ce thème qu’aura lieu cette rencontre (ce n’est pas la première pour le Cercle Freudien!) entre psychanalystes français et américains dont l’histoire commune autour de la psychanalyse a donné lieu parfois a des divergences radicales. On aura compris que ce qui intéresse de part et d’autre l’élaboration à venir, ce sont les cas vraiment difficiles qui ne répondent d’aucune explication immédiate et il est par ailleurs important de se pencher sur ce que nos collègues américains pointent comme différences culturelles ce qui bien évidemment pose le problème de savoir si ces différences vont jusqu’à destituer ce qui est de structure !
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Avec la participation côté américain de : Manya Steinkoler, Todd Dean, Michael Stuart Garfinkle, David Lichtenstein et côté français de Arlette Baudry, Kristina Valendinova, Catherine Nizak, Yaëlle Malpertu, Nelly Jolivet, Serge Reznik, Pierre Boismenu et Albert Filhol.
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En raison de la capacité d’accueil de la salle, celles et ceux qui sont intéressés par les deux demi-journées concernées, les samedi après-midi 13 octobre et dimanche matin14 octobre sont invités à le faire savoir au Cercle Freudien. (cercle.freudien@free.fr) Inscription : 60 euros / 30 euros euros (tarifs étudiants ou demi journée seule)