Au-delà de la métaphore paternelle ? Richard Broda
Un simple constat d’inspiration anthropologique nous permet de reconnaitre, pour l’institution familiale du présent, les perturbations sociales culturelles symboliques causées par la disjonction entre mode de procréation, nouvelles configurations familiales, l’alliance (le mariage) et la filiation (l’appartenance à la lignée). Reflètent-elles des changements structuraux pour le devenir et l’avenir des enfants ?
De nos jours, en effet le mariage se raréfie, le nombre de divorces augmente, les recompositions familiales sont fréquentes, la procréation hors mariage est majoritaire. L’avancée technique de la PMA et ses variantes permettant de pallier à la stérilité du couple, impacte-telle la filiation symbolique ? La grossesse pour autrui pratiquée dans les pays anglo-saxons, soulève des problèmes d’une complexité redoutable. Un anthropologue visionnaire (Henry Greely, The end of sex) anticipe un bouleversement civilisationnel, en prédisant pour le futur la fabrication habituelle d’un enfant sans rapport sexuel.
De nouvelles définitions de l’institution familiale ont cours : la « coparentalité « est nommée comme nécessaire pour pourvoir à l’amour et à la sécurité de l’enfant, et non le père et la mère traditionnels. De nombreux travaux sociologiques montrent la relativité de ce qui essaie de faire groupe familial avec des distributions nouvelles des rôles parentaux.
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Au-delà de la métaphore paternelle ?