L’après coup, processus structurant de l’infantile
L’après-coup et la re-pensée
Lacan, dans le Séminaire XIX, commente l’après-coup, le nachträglich, en le nommant producteur d’une re-pensée. Pour lui, toute pensée est une repensée car elle a été préalablement et inconsciemment pensée. L’exprimer, c’est prendre conscience que c’était une pensée. Cette pensée initiale, originaire, est ainsi un processus primaire dont le processus d’après–coup saisit. Le processus d’après-coup apparaît ainsi comme la pierre angulaire de la pensée. Le psychique est un mouvement qui pour aller vers le nouveau doit se construire à partir et avec ce qui a été. Ce processus donne implicitement une définition de la trace inconsciente et latente : pour être exprimable la trace doit être fécondée par un signifiant verbal, sinon elle se renforce dans la répétition, jusqu’à devenir une souffrance non identifiée, hallucinatoire.
Quel est donc le devenir de cette trace ? Plusieurs destins s’ouvrent alors. Fécondée par la langue qui baigne l’infans, cette trace enrichie par un mot, ou son fragment, perd sa fonction erratique. Ce petit bout de réel, limité et fixé par le signifiant verbal, le porte vers du nouveau. L’analyse permettra d’y retrouver le point d’origine de la construction du style d’un sujet, d’une manière d’être, constituée depuis des circonstances de vie de l’infans.
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L’après-coup, processus structurant de l’infantile