Colloque en hommage à Roberto Harari
Les 12 et 13 juin 2010
Hôtel de l’Industrie, 4 place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris,
Afin d’ouvrir à la discussion lors du colloque des 12 et 13 juin prochains, le Comité de liaison Français présentera à la lecture et à la reprise par chacun un texte établi par chacune des huit Associations françaises qui le compose.
Une première lecture de ces huit textes entreprise au sein d’un groupe du CLF en guise de discours indirect est ensuite proposée comme dispositif d’entre-lecture à l’œuvre.
Nous invitons les autres associations à poursuivre ce travail, car ne serait-ce pas là considérer la lecture comme fondation de l’écriture ?
Voici les résultats d’une première lecture opérée par ce dispositif à laquelle nous espérons que s’ajoutera celle des associations d’Outre-atlantique et du reste de l’Europe :
1) Une atopie première reste à préciser, sans s’y laisser captiver, pour pouvoir reconnaître qu’elle se transmet dans des champs discursifs : ceux de notre parole entendue dans le discours courant. Sortir de ces champs discursifs se formalise moins par une théorie du hors-univers, que par la mise en circulation de leurs composants.
2) La laïcité selon la psychanalyse tient au fait que la traversée du fantasme dévoile pour le parlêtre qu’il n’y a pas l’objet. C’est ce que nous apprend la rencontre avec l’objet a, raison pour laquelle l’identification n’est que pure vanité, même si elle contribue à la cohérence de la subjectivation.
3) La psychanalyse, à l’ère de la suggestion généralisée qu’induit le cognitivo-comportalisme ne doit-elle pas être réinventée suivant chaque culture et peut-elle se développer en dehors d’un monde démocratique ?
4) Le passage de l’individuel au collectif, amorcé par Freud et repensé par Lacan, ouvre-t-il sur un au-delà de l’inconscient qui serait la scène où se rencontre et se dépasse l’horreur du politique ?
5) La dimension de l’écriture nous confie une responsabilité politique, dans la mesure où ses exigences s’opposent point par point aux effets désubjectivants de la modernité : anonymat, idéologie de la transparence, évaluation plutôt qu’inscription, etc.
6) Le symptôme aujourd’hui, c’est qu’un sujet ne soit plus qu’employé, ne pouvant pas s’employer à faire reconnaître la valeur de son travail.
7) Chaque période a un paradigme majeur. Le vingtième siècle aurait celui du langage. Le statut de l’objet-corps dit/montre l’attaque de l’intime par le politique, d’où la nécessité de percevoir ce lien réciproque entre le politique et le psychanalytique.
8) Comment les quatre catégories de logique modale utilisées par Lacan rendent-elles compte de l’importance du discours au-delà des énoncés qui s’y disent, conduisant à l’ordre subjonctif d’un : « Qu’on dise… »
Consulter les textes des huit associations préparatoires à ce colloque dans le document PDF ci-dessous.