Le discours des sciences humaines décrit, errant parmi les foules normalisées, un homme voué à la solitude, régime contemporain des subjectivités. Mais il n’éclaire en rien le statut, la fonction et la signification de cette solitude. N’est-il pas plus pertinent de parler des solitudes ?
L’idée d’une solitude contemporaine est problématique du point de vue de la psychanalyse, car elle ne peut être cernée sans la référer à l’Autre. Ce nouage permet de penser des formes possibles de la solitude.
De la solitude originelle de l’enfant à celle de l’esclave, où la violence subie a produit des effets ravageants toujours actuels, en passant par la solitude radicale de la folie et enfin par la solitude réelle où le sujet est poussé aux limites du langage, la solitude contemporaine plurielle reste corrélative de l’implication du sujet dans le politique et l’histoire, qui scandent sa présence au monde. Des auteurs français et antillais font entendre les différentes variations de leurs voix.
Avec la participation de Marie-José CORENTIN-VIGON, Cecile DE FERRIERES, Josiane DESROSES, Brigitte EDWARD, Pascale HASSOUN, Isabelle HEYMAN, Guy LERES, Kathy SAADA, Claude SPIELMANN