Aléatoire sublimation ?
Les mercredi du Cercle Freudien, je le rappelle, sont un temps et un lieu où des analystes et d’autres qui ne le sont pas mais entretiennent une relation de travail avec la chose analytique, sont invités à mettre à l’essai les questions qui sont pour eux en cours d’élaboration, autour d’un thème d’année mis en commun. La difficulté particulière qui est ce soir la mienne tient à cette place un peu bâtarde dans laquelle je me retrouve. J’ai en effet à ouvrir d’une manière suffisamment large la question de la sublimation, qui est le thème que nous avons retenu cette année, dans le même temps où j’aimerais formuler devant vous le biais singulier par lequel je l’aborde, comment je m’efforce de faire jouer ses contradictions, ces apories et points de butée.
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Il n’est pas simple d’attraper la sublimation à partir de la clinique. Le plus souvent, on la saisirait plutôt par ses empêchements. Inhibitions, symptômes et angoisses sont alors au rendez-vous. Pas de commune mesure entre l’inhibition du moi qui est solidaire de la jouissance du symptôme et le “zielgehemmt”, l’inhibition du but de la pulsion dans la sublimation qui n’empêche pas sa satisfaction. Cette distinction ne peut se concevoir que si on la rapporte à une différence dans l’économie des jouissances Le « but » de la pulsion qui est d’atteindre la satisfaction, la jouissance, est inséparable de la visée de l’objet. Nous verrons qu’au-delà de l’objet pulsionnel se profilent, et ils en sont comme la condition, les signifiants qui participent de l’objet premier, rempart du « souverain bien », la chose inatteignable autour de laquelle tourne les représentants de la pulsion.
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Aleatoire sublimation