Jean-Pierre Lehmann
Pas de printemps pour Narcisse

PAS DE PRINTEMPS POUR NARCISSE

ou

De quelques apories des Noms du P(riM)ère

Comment une clinique psychanalytique des bords permettrait-elle de rouvrir la question de l’origine de la structure ? 

Jean – Pierre Lehmann

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De ce titre ou de cette succession de titres, il me faut d’abord m’expliquer et fournir quelques commentaires exégétiques. 

Pas de printemps pour Narcisse est un clin d’œil à Hitchcock, et à son mélodrame para-psychanalytique duquel l’héroïne n’est pas Narcisse mais Marnie, dont les traumatismes très graves de la petite enfance se révèlent , à la fin du film, être à l’origine des péripéties dramatiques. Du possible non-printemps pour Narcisse, j’essaierai de parler tout à l’heure. 

De quelques apories des Noms du P(riM)ère, je dois pour rendre compte de cette écriture, procéder, point par point. En commençant par apories. C’est un terme pour lequel je ne peux cacher avoir une certaine prédilection quand il me vient l’envie d’exposer ou de discuter de certains concepts ou éléments de la théorie analytique. Ainsi ai-je fait, ici, il y a quelques années un séminaire que j’avais intitulé « Aporétique du transfert ». Il me semble que depuis ses origines, depuis Freud même, la théorie analytique ne s’énonce et ne peut se développer qu’en tentant de s’affronter aux apories qu’elle engendre elle-même. Ce n’est pas sans un certain plaisir, c’est même avec un plaisir certain, que j’ai lu – je ne l’avais pas encore fait auparavant – le texte de Derrida intitulé précisément « Apories». Il m’a conforté dans le choix de ce titre. Je vous livre quelques extraits de ce petit volume, qui éclaireront peut-être ce que je voudrais dans un domaine particulier vous proposer de faire ce soir.

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http://www.cerclefreudien.org/wp-content/uploads/2023/01/Lehman-Pas-de-printemps-1.pdf