La Fédération des ateliers de psychanalyse organise une journée débat
le samedi 21 septembre 2013 de 10 h à 17 h 30
à la Faculté de Théologie Protestante, 83 boulevard Arago, 75014 Paris
Métro : Glacière, Denfert-Rochereau ou Les Gobelins
Georg Garner, un homme des frontières
Habiter la psychanalyse au passage du siècle
Journée organisée par Corinne Alexandre-Garner, Claudine Ach-Winerbet,
Claire Grégoire-Meyer, Pascale Hassoun et Jean-Pierre Bouleau
À cette occasion, sortie du livre : L’étoffe du réel,
édité parla Fédération des Ateliers de Psychanalyse
Georg Garner a été un passeur passionné de la psychanalyse, à la Fédération dont il a été président, dans son séminaire, dans sa clinique, pour tous ceux qui ont eu la chance de le connaître.
Homme-frontière, voix singulière, il a circulé entre les langues. Marqué par son enfance à Vienne, dans la Mitteleuropa, formé au Canada, il adopte Paris comme une autre ville cosmopolite.
La parution d’une partie de ses séminaires, grâce à une nouvelle édition de la Fédération qui succède à celle consacrée à Pierre Delaunay, est l’occasion de le retrouver et, pour les analystes plus jeunes, de le rencontrer.
L’entretien filmé de 1983 avec Daniel Friedman résonne encore comme extrêmement proche, extrêmement familier, là où d’autres discours paraissent avoir tant vieilli. Mais il est vrai, c’est un psychanalyste de trente ans qui s’exprime alors.
Passeur d’une psychanalyse laïque enracinée dans la culture qui prend sa source à toutes les disciplines, et comme le conseillait Freud, il envisage la psychanalyse comme le contraire d’une spécialité. Tout ce qui traite de l’humain le concerne.
Il montre une psychanalyse en recherche permanente : pas de savoir répétable à l’identique, mais la recherche de solutions toujours singulières : « Trouver, dit-il, la solution qui permettra de passer au travers du symptôme. »
Parti d’une théorie de la perspective dont témoignent ses recherches sur les représentations dans l’histoire de l’art et sur l’histoire en général, Georg Garner attentif aux événements les plus actuels est amené à réinventer sans cesse la pratique : par exemple le fait qu’il n’y ait plus aujourd’hui de possibilité d’illusion de perspective unifiée, pas plus qu’il n’existe une simple opposition visible/caché, ou comme l’imaginait Lacan – perspective et anamorphose – mais une multiplication des points de fuite que l’on retrouve dans l’art, dans la science, la politique, et bien sûr le sujet.
Les solutions que nous cherchons dans la cure sont aussi des perspectives. Elles ne sont pas indifférentes au monde des représentations dans lesquelles nous vivons.
« Imaginons cela une minute : si le réel aujourd’hui n’était pas ce qu’il faut démasquer ou dévoiler, mais plutôt, à notre époque où le discours technocratique produit ses effets pornographiques, ce qu’il faut replier, réarranger en plis drapés, pour que bien plus tard une vérité puisse se dévoiler ? Cela a des conséquences lointaines, y compris en ce qui concerne le refoulement, à une époque où le politiquement correct impose une norme de mise à plat, de transparence, et l’absence de repli. »
Nous souhaitons que cette journée soit une journée de transmission d’une œuvre qui, pour beaucoup d’entre nous, a compté comme une voix singulière. Nous espérons surtout qu’elle soit une journée d’interaction et de dialogue entre la voix de Georg Garner dans le film, les interventions d’analystes qui l’ont côtoyé, et celles de jeunes psychanalystes qui le découvrent, ainsi que de convivialité à l’occasion du buffet que nous vous proposons à midi.
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Programme de la journée :
10 h : Accueil et ouverture par Anna Angelopoulos.
10 h 15 : Projection du film : « Georg Garner. Entretiens avec Daniel Friedmann » (Réalisateurs : Jérôme Blumberg (CNRS Images media Femis, Ivry-sur-Seine) et Daniel Friedmann (CETSAH, URA CNRS Paris), CNRS Images, 2007) – Ce film est disponible à l’adresse suivante :http://www.editionsmontparnasse.fr/p1211/Etre-psy-Coffret-DVD
La projection sera suivie d’un débat en présence de Daniel Friedmann.
12 h 30 : Buffet sur place.
14 h à 17 h 30 : Lecture d’un texte de Pierre Delaunay.
Autour du séminaire : Jean-Pierre Bouleau, Michel Engel, Claire Grégoire-Meyer, Lucien Mélèse.
Clinique : Claudine Ach-Winerbet et Jean-Michel Delaroche.
Lecteurs de Georg Garner : Jeanine Altounian, Jamileh Talebizadh, Françoise Davoine (sous réserve).
Participation aux frais de location de la salle : 10 €
Buffet : 15 €
Pour nous aider à organiser cette journée, et en particulier le buffet, il est souhaitable de réserver par mail à simonperrot75010@gmail.com