Evénement, existence
Il y a eu ces attentats, et la circulation entre nous à leur propos de ce nom d’événement emmêlant politique et psychanalyse, avec des appels à en penser, en dire, voire en faire « quelque chose », comme analystes, y compris sur la place publique. Du trouble qui s’en est suivi, est né un désir, de mettre au travail ce signifiant d’événement. Dans une double direction. Du côté « extrinsèque » de l’articulation entre psychanalyse et politique, il m’est paru nécessaire de revenir sur cette épineuse et récurrente question, en particulier pour ne pas céder sur l’hétérogénéité de ces deux praxis, tout en en repérant de possibles nouages. Du côté « intrinsèque », il m’a semblé pertinent de faire davantage usage du terme d’événement, pour rendre compte de notre pratique quand dans une cure il « se passe quelque chose », soit : ce qu’on nomme « acte analytique » ; et que s’ensuit un effet sujet, soit : de se porter au-delà d’une reconnaissance, à l’existence. Il s’agira finalement de montrer en quoi l’acte peut rendre efficient le souci éthique d’une politique du sujet, manière de renouer avec le thème « Acte, éthique et politique » qu’a proposé au Cercle freudien il y a un an et demi Philippe Beucké.
Présidente de séance, Maryse Martin.