La proposition du CA de partager avec vous ce soir mes questions sur le transfert m’a immédiatement ramenée à l’aube du Cercle freudien, il y a trente ans, quand après la dispersion due à la dissolution de l’École freudienne, les « cinq fondateurs » ont créé ce lieu le travail, d’élaboration, de recherche, d’échange, d’amitié, un lieu où nous pouvions nous écouter les uns les autres et apporter nos questions. Nous venions de vivre l’expérience d’une fin douloureuse, celle du deuil de l’EFP, du deuil des collègues avec qui nous ne travaillions plus. Aussi, fort judicieusement, dès cette première année, le Cercle freudien a proposé de travailler autour d’un thème qui se trouvait, comme aujourd’hui, être celui du transfert. Après cette dissolution, il nous fallait au minimum nous encorder – c’était un des signifiants du travail de cette année-là –, mais la fin de l’École faisant que la question de la mort n’était pas loin, nous nous encordions, certes, mais selon la règle du « cadavre exquis ».
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