Comment pense-t-on avant la parole
Avec une introduction de Jean-Yves Broudic
et une discussion de Pascale Hassoun
L’expérience du transfert
Présentation par Jean-Yves Broudic
Nicole Yvert Coursilly est l’auteur de deux livres :
- Vous qui savez ce qu’est l’amour, paru fin 2020
- Accomplir la promesse de l’aube, de l’écoute des bébés à la lecture de Tchouang-tseu, en 2017.
Les deux livres sont parus aux éditions des Crépuscules.
Je vais dire ici pourquoi j’ai aimé ces livres en parlant surtout du dernier, et en quoi je me sens concerné par ce qu’apporte Nicole Y. C. à partir de cette clinique alors que, pour ma part, je ne travaille pas avec des bébés, sauf les bébés qui vivent au cœur de chaque être humain, selon l’affirmation freudienne : l’inconscient ne connaît pas le temps. (Nicole YC parle aussi du « tout-petit (…) présent chez tout adulte, chez tout analysant. » (p. 21)
En toile de fond de ma lecture, j’avais à l’esprit la phrase de Lacan : « le transfert c’est l’actualisation de la réalité de l’inconscient…». L’actualisation s’oppose à la répétition : la répétition se manifeste par des symptômes corporels, des maladies, un refus ou une difficulté du rapport à l’autre. Et dans le transfert s’actualise quelque chose du réel du sujet : le passage par l’Autre, analyste, génère un processus de dégel des émotions (dites-vous), que vous lisez comme ‘pictogrammes originaires’ ; le travail thérapeutique vise une nouvelle inscription, qui va correspondre à une forme d’entrée dans le temps. Dans ‘actualisation’, se trouve la référence à l’actuel, donc au temps, et à l’acte, l’acte analytique.
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Comment pense-t-on avant la parole ?